• Au vu de ce clip :

    j'ai reçu un commentaire du caporal  Blutch http://www.canalblog.com/profilepics/5/5/559030.jpg , me disant :
    "Le petit Taloche me fait penser à l'autre Petit qui sévit en France. Sauf qu'un des deux a de l'humour."
    A ma question : lequel ?
    Il me fut répondu : "L'occasion d'un sondage pour le savoir"
    J'attends vos réponses !

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  • Merci à Yentl, dont la conclusion du billet "Tag Robinson" m'a inspiré cette légende pour Lajemy

    Un artiste fou, mi peintre mi sculpteur, jouait avec de l’argile ; il façonnait, défaisait, recommençait….. Excédé de ne pouvoir obtenir la silhouette idéale qu’il souhaitait créer, il roula sa pâte en boule et la projeta au loin.

    http://membres.lycos.fr/jesus8484/Planetes.jpg

    Il la jeta avec tant de rage, et si loin, qu’elle rebondit de planète en planète, et au cours des années, des siècles et des chaos de l’immensité, elle fut ballotée de ci, de là, amassant au hasard de ses ricochets, divers matériaux qui se répartirent inégalement à sa surface. http://www.productionmyarts.com/blog/wp-content/image-spatiale-de-la-terre.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    http://chapeaublanc.free.fr/images/tuto/terre1.jpgEt c’est ainsi qu’un beau jour, nous obtînmes une jolie sphère, composée de 70 à 80% d’eau, le reste de rochers, de terre. Elle était belle, vierge et sauvage.

     

     

     

     

     

    http://photo.lejdd.fr/media/images/culture/expo/pirates-playmobil/1533066-1-fre-FR/pirates-playmobil_pics_809.jpg L’artiste fou  la retrouva, un jour, par hasard. Ne la reconnut pas et l'envie lui prit de disposer de petits personnages ici et là, au gré de sa fantaisie, en posant, bien sûr, davantage sur les grandes étendues sèches que sur les petits cailloux qui émergeaient à la surface des eaux.

     

    http://www.info-brocantes.com/Expo-bourse-de-collectionneurs-playmobil-Clemency-img6797.jpg

    Paresseux, ils se lassa très vite de les faire bouger et de les déplacer, et, magicien à ses heures, il décida de leur donner vie. Ils s’amusa un temps de les regarder évoluer, puis en eut rapidement assez de les voir tourner en rond, effectuer toujours les mêmes actions, d’autant que ces personnages finissaient inévitablement par s’entretuer, pour conquérir l’amour, la fortune, un territoire.

    Alors il s’en fut, abandonnant la sphère et ses habitants à leur sort.

    http://www.kinox-fr.com/images/futur/terre/la_terre_et_ns.pngCes petits personnages évoluèrent vite, acquirent l’intelligence, et avec elle, vint la technologie. Et les massacres allèrent s’amplifiant : tous les moyens de s’entre détruire leur étaient bon, allant  et y compris,  jusques à la destruction du sol qui les supportait, le pillant, le creusant, le dévastant.

     

     

     

    http://www.grece-bleue.net/cartes/carte-cyclades.jpgQuelques illuminés qui communiquaient entre eux d’un bout à l’autre de leurs territoires, décidèrent de quitter les terres surpeuplées et devenues folles, et partirent se poser sur les cailloux isolés . Mais ils inventèrent  un petit défi, baptisé le tag de l'île : "si tu allais sur une île déserte, qu’emporterais tu, dans la limite de 7 objets" ? et s’envoyèrent ce jeu des uns aux autres, tant et si bien que les cailloux déserts furent vite peuplés, et surpeuplés, certains de ces personnages invitant leurs amis à venir les retrouver, avec leurs sept bagages. L'instinct de troupeau jouant, ils furent vite rejoints par d'autres, non invités, mais qui s'installèrent sans façons et sans demander l'avis de ces doux rêveurs......

    foret-martgf1_redimensionner.jpg Et c’est ainsi que les merveilleuses îles aux plages de sable fin, aux lagons aux eaux pures, aux forêts verdoyantes peuplées d’oiseaux de rêve et de créatures fabuleuses, se retrouvèrent noyées sous le béton, leurs eaux miroitant de taches graisseuses, leurs forêts décimées, dépeuplées………… 

    C’est ainsi que Saint Barth est un paradis bétonné envahi par les ricains et le dieu de l’argent, que de nombreuses îles des Caraïbes disparaissent sous les constructions, que certains états de grands continents sont envahis de touristes sans respect pour l’environnement et les populations locales.

    C’est ainsi que naquirent la Terre, l’humanité et…………….la pollution.

    http://www.tendringdc.gov.uk/NR/rdonlyres/51200D74-A40B-4104-AE7E-BD2FED5F6A0E/0/pollution.jpeg


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  • Pour Lajemy, une des plus belles légendes de l'île rouge

    belle.jpg Elle était bien belle, cette Velohanta, belle comme nos filles de l'Ankaratra, droite et mince telle la tige du riz mûrissant, son profil d'une finesse exquise, ses yeux de velours à la douceur d'une caresse sous l'arc de ses longs cils, ses lèvres rouges et humides entre deux rangs de dents petites pareilles à la chair blanche du manioc, sa chevelure légère divisée en fines tresses d'ébène, son corps ambré à la souplesse du palmier et sa jeune poitrine à peine dessinée sous le lamba qui la drapait, sans bracelets ni colliers. Qu'elle était séduisante, lorsque ses pieds foulant la poussière rouge du chemin, elle revenait de la source où elle avait puisé. 

    Beniomby était un solide garçon de nos campagnes, alerte et courageux, ses bras nerveux que le travail avait Hiver-austral.jpg durcis étaient prompts à briser les mottes de terre, son regard bon comme un sommeil sans rêves, sa jeunesse éclatant en un corps harmonieux, depuis ses amples épaules musclées jusqu'à ses reins étroits. Lorsqu'il cheminait, ceint de son lamba et portant Yangady, les plus belles filles des villages, en s'en cachant pudiquement, le suivaient longuement du regard. Mais, lui, ne se laissait émouvoir qu'au clair sourire de sa bien-aimée.

    Depuis quand s'aimaient-ils ? Depuis toujours, sans doute.

    Velohanta, fille de Radaoro, habitait la plus belle maison du village et son père en possédait bien d'autres. Radaoro était noble, riche en bœufs, en terres et en esclaves.

    Rangory, mère de Beniomby, était une pauvre veuve, ne possédant ni terres ni bœufs Leur hutte était humble. Bien que de condition libre, mère et fils menaient une âpre existence, où chaque jour était une lutte contre le dénuement. Depuis que son mari l'avait quittée pour l'éternelle nuit, Rangory avait peiné pour élever son enfant.

    Aussi, lorsque les deux enfants eurent grandi, leurs parents s'évertuèrent-ils à les séparer.

    Mais la vieille esclave, Raivo, avec son vieux visage ridé et noir comme la marmite où bout le riz, se faisait le messager discret et ardemment attendu.

    Des jaloux épiaient les amoureux et rapportaient à leurs parents leurs rendez-vous furtifs. Si bien qu'un jour, Radaoro, après l'avoir battue et traînée de force jusqu'en sa chambre, y enferma Velohanta à double tour.

    Le soir même, Raivo rencontra l'amoureux et l'en informa. «O neny be, ô, implora-t-il, se peut-il que je ne la revoie plus et qu'elle ne soit jamais ma femme ? Je préfère mourir. Je t'en supplie, obtiens d'elle qu'elle vienne me retrouver un dernier soir au bord du lac.»

    Le cœur de la vieille servante fondit à cette prière : «Fils clher à mon âme, lui dit-elle, ju la reverras cette nuit à Tritriva. Attends-nous avant le lever de la lune, au nord, en haut du lac. »

    Quand la vieille esclave l'eut mise dans le secret, sachant que Beniomby désirait la mort, Velohanta déclara « La mort nous unira ... »

    Dès que la nuit fut venue, après avoir épié le sommeil de chacun, Raivo se glissa,dans la chambre de Velohanta, et elles s'élancèrent, en courant, vers la montée du lac Tritriva.

    Quand elles y arrivèrent, l'amoureux les attendait déjà.

    La lune se levait juste à ce moment pour éclairer ce paysage désolé. Rien ne peut rendre la désespérance et l'effroi de ce lieu maudit où rien ne croît et rien ne vit. Parvenue à son sommet, la montagne, bouche d'enfer, s'effondre brutalement, par des parois abruptes, en un entonnoir empli d'une ombre épaisse. En bas, on aperçoit vaguement une eau lisse et lourde comme la surface d'un métal. Cette eau si pesante, en se refermant, ensevelirait pour toujours ceux qu'elle aurait reçus.

    Dès qu'ils s'aperçurent, les deux amants se précipitèrent l'un vers l'autre et s'étreignirent sans fin.
    Puis toujours enlacés, descendirent lentement vers l'eau verte qui les attirait. La paroi devenait plus droite. Ils ne pouvaient descendre plus bas. Dans un élan d'un amour infini, ils se fondirent l'un dans l'autre. Puis, sans un cri, sans un regard autour d'eux, les bras amoureusement enserrés, ils s'élancèrent dans le gouffre.

    L'eau glauque et pesante s'ouvrit sans bruit, comme par une main invisible. Leurs deux corps qui n'en formaient plus qu'un disparurent. Et l'eau, sans une ride, sans un écho, se referma sur eux, comme la pierre d'une tombe.

    La vieille Raivo s'élança vers la demeure de Radaoro et l'éveillant : « Maître, gémit-elle. quand je suis entrée dans la chambre de Velohanta, je ne l'y ai plus vue. Son lit était vide et la fenêtre ouverte. J'ai couru en tous sens pour la retrouver. Je suis montée jusqu'au lac. Là j'ai entendu le bruit de deux corps qui tombaient. Je me suis approchée. Rien n'apparaissait plus. Ce sont nos deux enfants, j'en suis sûre. »

    Radaoro affolé, sa femme et ses serviteurs coururent vers Tritriva. Ils cherchèrent, mais en vain.

    Un des jeunes serviteurs descendit tout près du bord, et s'arrêta stupéfait : Dans le lac,  à un endroit où nul ne les avait jamais aperçus, se dressaient deux jeunes arbustes couverts d'un feuillage vert tendre et touffus Leurs deux troncs tellement emmêlés n'en formaient plus qu'un. En s'agrippant aux rochers du bord, il atteignit une des branches qu'il cassa. De la blessure un liquide rouge comme du sang s'égoutta aussitôt. Comme il remontait pour porter à son maître la branche mystérieuse, il trébucha et tomba dans le lac. Son corps disparust sans trace.


    Depuis,  ce lac a le pouvoir de réaliser les vœux d’un couple qui y jetterait une pièce de monnaie.
    Le Gardien des lieux livre aux visiteurs que lorsque un évènement majeur va se passer à Madagascar, le lac devient rouge.
    Ce lac est baptisé « lac sacré et mystérieux », il est strictement interdit d'y nager si on a mangé des viandes de porc et son niveau baisse inexplicablement à la saison des pluies pour remonter à la saison sèche.
    Et le destin a séparé les amoureux : suite à un cyclone, un des deux arbres est tombé dans le lac................
    http://sites.google.com/site/borreyrene/IMG_0943-large.JPG


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  • Pour les rendez vous mensuels de l'insolite, chez Cannelle.
    La face sud de ma case, toute triste, toute simple, me désespérait, d'autant qu'elle se situe juste à l'entrée de l'établissement. Alors, j'ai appelé Koto, et voici ce qu'il a réalisé : Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit
    Histoire illustrée (j'aurais ppu me passer de l'étape 2, mais j'avais une autre idée en tête au départ..... : Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit

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  • prononcer Koutou, est un artiste, capable de reproduire à main levée tout motif que l'on voudra bien lui soumettre.
    Pour les rendez vous mensuels de l'insolite, chez Cannelle ; ce mois-ci, on parle de murs peints .

    Ca, c'était le logo de notre hôtel : des margouillats. Il y en a partout, des vrais, je veux dire.
    logo-jecp.jpg Koto a réalisé le dessin.
    Ca, ça devait devenir ma case
    mars08_13.JPG

    Nous avons fait quelques travaux, mais tout ce bois, je trouvais bien tristounet.
    Je me demandais comment y remédier, sans avoir à peindre la façade, quand un de mes jeunes m'a dit : "appelle Koto, et fais les margouillats."
    Sitôt dit, sitôt fait :


    Et voilà :

    Dans la foulée, nous lui avons demandé de décorer le mur de l'une des chambres, sur lequel je ne voulais pas faire de trous pour accrocher les tableaux standards que l'on voyait partout ailleurs :
    Bungalow-triple--la-T2--2-_redimensionner.JPG
    détail :


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