Ben oui, il en faut..............

Tout d'abord a Rotsaka. A qui je dois un grand merci.

Nous sommes de vieilles connaissances. Lors de notre arrivée a Madagascar, j'avais entrepris sur un blog aujourd'hui détruit, un journal de bord, pour donner des nouvelles quotidiennes aux pauvres malheureux restés en france et qui nous avaient traités de fous en apprenant notre départ et notre destination. J'y racontais notre vie au jour le jour, et bien sur, ce que j'ignorais encore etre nos erreurs. Et Rotsaka, arrivant sur le blog de l'époque, m'avait violemment apostrophée, me faisant ressentir tout son mépris - largement justifié.....

Quelque temps apres, j'avais rédigé un billet intitulé  'J'ai appris' et dans lequel je faisais amende honorable, que Rotsaka n'a surement jamais lu.

Et puis le retour en france, le cafard, l'incapacité a nous réadapter, un regret cuisant de cette ile magnifique et de la vie ici, vous avez tous suivi mes états d'ame...... jusqu'au jour ou Rotsaka a fait sa réapparition avec un tout petit commentaire du genre "J'ai vu cette annonce sur tel site, allez voir" suivait un lien, que j'ai suivi.... et vous connaissez la suite. Un grand merci Rotsaka, et en réponse a votre commentaire récent :  oui, la joie d'etre revenus ici, et oui, si nos patrons veulent bien nous garder, oui, nous restons.

A mes employeurs, ensuite....... Oui, il y a Dieu merci, plein de clients contents, sympa, adorables, et qui repartent contents; et puis, l'un de mes patrons a qui j'ai raconté ma nouvelle coiffure en lui disant que les gardiens étaient morts de rire en me voyant, et qui réclame sa tranche de rigolade... donc voici :

Tout va tres bien ici. La vie va, vient, les clients se succedent, plus ou moins droles (ami lecteur, tu excuseras les fautes de ponctuation, mon ordi vient en droite ligne d'Asie, avec un clavier qui comporte de magnifiques mais hermétiques signes en alphabet thailandais, j'ai réussi a programmer le clavier anglais, mais je n'ai pas encore trouvé l'accent circonflexe, ni le tréma) :

on a eu les VIP qui demandent du vin rosé, pile poil celui qu'on n'a pas, puisque personne n'en demande, et  la panne de vin rouge, mais restait du blanc, du moins on croyait, mais tsimisy (ya plus),  parce que les garçons ont enlevé la poche du carton de cubi pour gagner de la place dans le frigo, puis posé le pack d'eau minérale par dessus, résultat le bouchon a sauté et bien sur, plus de vin, bien sur cela arrive un dimanche, et bien sur le lendemain pénurie de vin en ville, et Zita expédiée a Nosy be (l'ile voisine, 30 mn de traversée en petit hors bord) en chercher n'ayant pas pu rentrer le jour même, pour cause de mer en colère;  

celle qui arrive avec son fils épileptique qui n'a pas pris son traitement et qui, en 24 heures, multiplie les crises, qu'elle bourre de valium pour le transformer en légume, et qu'il faut porter pour le mettre dans la voiture pour les emmener au port prendre le bateau, elle se prétend médecin mais elle flippe car elle lui a administré un mélange smecta/spasfon contre la tourista, et qu'elle a eu peur que ce soit le facteur déclenchant,  et qui nous fait chercher un toubib a 8h du soir, afin de lui téléphoner pour vérifier, le pretre médecin italien de la clinique en ville a 30 km étant en Italie;

ceux qui veulent aller a Nosy Komba (ile voisine, 20 mn de traversée), mais ne veulent pas comprendre pourquoi le transfert est aussi cher que pour Nosy be. Mais la distance est la meme, et le marin perd sa journée sur ce coup-la, alors au'a nosy be, il peut charger des clients pour le retour;Au fait, Nosy, ca veut dire : ile.

 celle qui a peur toute seule dans son grand bungalow, trop habituée a son appart' parisien;

celle qui s'imagine en arrivant a mada qu'elle va trouver tout le confort européen;

celui qui a bloqué la carte SIM de son téléphone,envoie un mail a son fournisseur pour demander le code de déblocage, et le fournisseur qui envoie le code par SMS.... sur le téléphone bloqué, et evec le débit ici, l'histoire prend 35 mn et coute quand meme 2€;

celle qui va réveiller la réceptionniste a 11h00 du soir (oui, on vit avec le soleil ici, levés a 6hoo du mat, couchés comme les poules), qui elle même vient nous réveiller, pour demander la clé du bureau pour avoir une bombe insecticide, car la cliente a gardé portes et fenêtre ouvertes, lumières allumées, et bien sur, deux énormes blattes sont allées se coller sur sa moustiquaire;  

ceux qui se plaignent d'avoir été dévorés par les moustiques durant la nuit, mais qui n'ont pas déployé la moustiquaire;

ceux qui s'étonnent "et pourquoi vous ne prenez pas les cartes bancaires?" Et comment je fais, moi, pour avoir l'acces au serveur avec un internet et un téléphone fixe aui fonctionnent quand ils veulent ?

Ceux qui partent en excursion sur une ile déserte, y passent la journée, reviennent en fin d'apres midi par une mer furieuse, s'apercoivent en arrivant que la madame a oublié son sac a main derriere un palmier sur l'ile. Ils sont repartis derechef, sans débarquer, et sans même laisser a mon employée aui les accompagnait le temps de m'expliquer ce qu'il se passait,  rentrés a 19h00, frigorifiés, en disant "ah que c'était romantique, cette traversée au clair de lune" J'ai eu envie de lui faire bouffer son sac, je m'étais fait un sang d'encre....... Le lendemain ils partent pour Diego Suarez en oubliant chargeur et câble de PC dans le bungalow, heureusement nous avons pu joindre leur guide  qui a envoyé un de ses confrères récupérer le tout le lendemain .......

Tout va bien !!!!

Et au moment de cliquer sur 'envoyer'j'entends un flap flap, je me précipite dans le hall de réception, et je vois :

La pauvre bete aveuglée par la lumiere se jetait contre les murs. Appelé l'homme a la rescousse, qui a capturé la bete avec une épuisette (des avantages de vivre en bord de mer) et est allée la relacher dnas la foret, a 20 metres......

En ce temps là, il y a très longtemps , le Drongo était blanc et la chauve-souris avait des plumes.

Un jour, le feu prit dans la forêt, et menaçait de tout détruire .

Dieu rassembla tous les oiseaux , et promit de nomme Roi celui qui réussirait à éteindre cet incendie.

Toute la gent ailée prit part au combat, la chauve-souris en tête, sauf le Drongo, qui attendit tranquillement.

Lorsque le feu fut éteint, il se roula dans la cendre, jusqu’à ce que son plumage fût complètement noir.

Puis il alla voir Dieu et lui dit : « J’ai éteint le feu, regarde mon plumage a perdu sa belle couleur immaculée ».

Dieu le félicita, et le nomma Roi des Oiseaux, lui déposant une couronne sur le front.

La chauve souris, elle, qui avait tout fait, rentra dans une folle colère, et, d’un coup d’aile elle se rendit chez le créateur :

« c’est moi qui ai éteint le feu, d’ailleurs regarde je n’ai plus aucune plume »..

Le créateur se trouva dans le plus grand embarras : « je ne peux pas couronner deux oiseaux un même jour, tu reviendras une autre fois ».

La chauve souris retourna dans la forêt et depuis ce jour, elle dort la tête en bas et montre son derrière au ciel.

Malgré sa petite taille (10 cm), grâce à son intrépidité et son agilité, le Drongo est craint des autres oiseaux, même des corbeaux et des faucons. Cet incroyable volatile imite aussi une multitude de sons, par exemple il sait éloigner les chiens en miaulant comme un chat. On raconte également que pendant la répression de 1929, il a sauvé une mère et son enfant d’une chasse à l’homme en simulant les pleurs d'un bébé.

Et, pendant que je le mitraillais, l'oiseau s'est mis à miauler avec une telle force que je me suis retournée, cherchant Félix........

Un tronc d'arbre abandonné ?

Que non ! C'est la pirogue que Georges est en train de fabriquer.

Quand il n'oeuvre pas à sa pirogue, Georges est un charpentier de talent qui réalise les plus belles toitures de la région.

Georges est handicapé et n'a pas l'usage de ses membres inférieurs.

Il se déplace en fauteuil roulant qu'il a lui-même bricolé, avec le train avant d'un vélo, dérailleur et pédales à hauteur du tronc, et il se propulse ainsi jusqu'en ville : 20 km dont 5 de piste !

Le coucal ressemble à un faisan, mais est de la famille des coucous, bien qu'il ne parasite pas le nid de ses semblables.

Son chant  : "coop-coop-coop-coop-coop " de tonalité basse, un peu comme le glou-glou d'une bouteille qui se vide, et le son va decrescendo

Celui ci était devant mon bungalow, et a gentiment accepté de poser .....