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Un grain de sable
Jaurais aimé être....... pour le casse tête de Lajemy
Un grain de sable, minuscule, et doré, ou tout blanc, grossier ou fin comme la farine…..
Oui j’aurais aimé être un grain de sable, pour être libre, voyager, emporté par les vents, ou roulé par les vagues, emporté dans les eaux, et déposé par une vaguelette, un alizé ou une brise, sur la plage d’un lagon, ou sur une grève océane, léché par l’eau claire ou par l’écume, caressé par les doigts des enfants qui me cueilleraient au creux de leur main et puis me laisseraient m’envoler au vent.
Je reposerais, tranquille, sur la grève et verrais passer les longues jambes fines des jeunes filles en fleur, ou les gros pieds des mâles qui les reluquent par en dessous, et je me ferais soudainement petit caillou coupant pour les rappeler à la bienséance….
j’aiderais les pêcheurs à préparer le feu sur lesquels ils grilleront les poissons frais sortis de la mer. J’aiderais aussi les femmes d’un village voisin à récurer leurs gamelles,. Je les accueillerais lorsqu’elles viendraient s’asseoir en groupe à l’ombre d’un filao pour tenir de longues discussions en surveillant du coin de l’œil leurs enfants tout nus qui vont s’ébattre au bord de l’eau.
Je verrais arriver la femme et ses chiens dans leur longue marche quotidienne, et le lui dévoilerais les coquillages ou les opercules fossilisés que je cache en temps ordinaire aux yeux de ceux qui ne savent pas goûter le vent, les cris des oiseaux, la beauté d’une flaque d’eau au creux d’un rocher, ni deviner un être fantastique caché dans un rocher ou une algue sèche………..
Je me ferais doux et accueillant pour accueillir certains vacanciers, ou je me ferais féroce, avec l’aide du vent pour les chasser de si beaux endroits qu’ils polluent avec allégresse.
Je vivrais avec mes semblables sur des étendues infinies qui pourraient laisser croire qu’il y a encore des endroits déserts et préservés, ou au creux d’une crique bien cachée où ne viendraient me rendre visite que les amoureux de la mer, les amoureux du bruit des vagues, les amoureux du calme, ou les amoureux tout courts. Je les entendrais échanger des serments d’éternité qui ne durent qu’un été, je les verrais se prendre la main et rêver à un avenir de tendresse. Je les verrais aussi se dénuder pour s’allonger, et malgré moi, je leur apprendrais que les câlins sur le sable, tout aussi tentants qu’ils puissent être, se révèlent désagréables, car mes semblables et moi savons nous infiltrer dans chaque repli et nous montrer si collants et si irritants……………..
Puisque les hommes ont oublié ou abandonné l'usage de la noble pierre pour construire leurs maisons, je les laisserais m'utiliser pour édifierdes ouvrages de génie, en me demandant du'où cette appellation de génie peut bien provenir pour qualifier les ponts et autres routes, ou habitations de béton, et en déplorant toutefois qu'ils n'en construisent jamais assez pour abriter ceux qui ont froid, dans la rue.
Je vivrais indifféremment au bord des eaux chaudes de l’océan indien ou de la mer des caraïbes, ou sur une plage de Bretagne, à proximité de mon amour et ma complice de toujours : la mer. Comme elle, libre et jamais domestiqué, malgré tout ce que nous infligent les hommes.
Je verrais en permanence l’infini d’un lagon, ou d’un océan, j’accueillerais les œufs des tortues, et je dissimulerais les nids des oiseaux sauvages, j’aiderais le crabe à s’enfouir rapidement à l’approche des humains, je recueillerais les corps des baleines ou des dauphins blessés qui viennent s’échouer, épuisés. Je formerais d’immenses dunes que les hommes s’épuiseront à franchir, ou mes frères et moi formerions des mers sans cesse mouvantes, pour leur rappeler que malgré tout, la nature est indomptable.
Je serais fier d'être capable, à moi tout seul, moi si petit, de gripper les rouages dont les hommes sont si fiers .... Tout comme je serais fier d'être nécessaire à la création d'un matériau pur : le verre, d'être le symbole du passage du temps, et d'être à l'origine d'une si jolie image pour endormir les enfants : sans moi, y aurait-il un marchand de sable ?
Oui, définitivement j’aurais aimé être un grain de sable.
Tags : d’un, moi, sable, verrais, mer
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Commentaires
38Lundi 27 Septembre 2010 à 12:13Répondre
Si j'avais été un marchand de sable, je t'aurais ramassé pour que tu mettes dans le coeur des enfants tous les rêves qui rendraient le monde un peu meilleur.
Oui, j'aurais bien aimé te rencontrer alors aussi.
Bravo
Yentl
Un grand merci d'une amoureuse inconditionnelle de la mer.
Bisous
Bon week-end Croc
Bisous
je crois que moi aussi j'aimerais être un grain de sable
passe un bon weekend
gros bisous
merci beaucoup pour ton si gentil commentaire qui me touche beaucoup
je t'embrasse et te souhaite un bon weekend
je n 'ai pas trop de temps de passer sur les blogs avec mon boulot mais je voulais venir sur le tien pour te remercier de ton passage
J'aime ton histoire et ton désir de grands espaces !
Plein de bisous Croc
Zoupie
Une si petite chose, capable de tant
Dis-moi les rivages
Dis-moi les vagues
Dis-moi le vent
Petit grain de sable ..
un beau texte - un bon choix -
mais les grains de sable---c'est beau - la liberté
mais les crottes de chiens ---un petit hic pour les petits grains de sable !
un beau texte -
bonne continuation
amitiés lady Marianne
.Que de poésie dans tes mots!
Tu pourrais nous écrire un beau livre, avec juste comme héro un minuscule grain de sable!
Bravo quel régale de te lire.
Bises,Véro
bon vent à lui et que le bonheur l'envahisse sans enrailler ses rouages d'un grain de sable hihihihi
Tiens tu m' as donné envie de relire son livre, la femme aux serpents.
bonne journée
bisous
je te rassure....je crois que tu ES deja ce grain de sable ,qui par ses coups de g.....ou par ses bouffees d'optimisme joue avec nous pauvres petites pierres ,pour notre plus grand plaisir...
bisous
Gros bisous
Dany
Quel merveilleux programme ça fait rêver.
Bonne journée
un poème à la nature
un poème à la mer
merci !
gros bisous bisous
jean-marie
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