• Et puis aussi, des petits bonheurs tout bêtes . :
    tomber en admiration devant une photo sur un blog ami, laisser un commentaire disant que cela inspire un photomontage, et trouver la photo le lendemain dans sa mailbox. Merci encore Urban.........





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  •   Pour le casse-tête de Dana

    Je réédite ce billet, paru dans les ancienne Humeurs, aujourd'hui disparues., pour exliquer à mes proches restés en France pourquoi j'aimais tant vivre au loin.......

    Et il reste pour moi l'image parfaite de plein de ces petis bonheurs qui font une vie douce.....

    Elle rêve qu'elle vit dans un monde de couleurs, de soleil, de chaleur, de paix.

    Elle rêve que la lumière est douce, que le soleil ne la brûle pas.

    Elle rêve que les nuages ne sont jamais, ou très rarement, menaçants.

    Elle rêve que ses chiens vivent en liberté, qu'elle a remisé les laisses et autres instruments au placard. Elle rêve    que pas un policier ne lui demandera jamais leurs papiers, et qu'enfin elle peut aller se promener suivie de sa meute sans l'appréhension de l'amende ou de la plainte du voisin malveillant.

    Elle rêve que le matin, en ouvrant les yeux, un rayon de soleil perce entre les lattes mal jointes de sa cabane.

    Elle rêve qu'elle regardera en l'air et qu'elle verra, à travers un voile de tulle blanche, la paille du toit enroulée autour des bâtons de bambou et des branches taillées de l'aloès.

    Elle rêve qu'elle entend le piétinement des pattes des martins sur le toit, et leurs cris, mélange des bavardages de la pie et des cris des autres oiseaux qu'ils imitent. Elle rêve que Faranazy; le chauffeur,  ira, bientôt, lui dénicher un de ces cousins des mainates et qu'elle l'apprivoisera.

    Et que sa réputation de sorcière s'affirmera quand elle partira dans le village suivie de son oiseau. C'est vrai, elle est un peu sorcière : elle parle aux chiens et ils lui répondent, lui obéissent. Elle chasse le feu de la brûlure en passant les doigts dans ses cheveux. Son chat, le petit O'Malley lui parle et elle le comprend, elle lui répond : oui, O'Malley, je sais que tu as faim, voilà un bout de gras. Et, tout le monde le sait, les sorcières ont toujours des chats auxquels elles parlent.

      

    Elle rêve qu'elle va s'asseoir devant la grande table en bambou dans le jardin, à l'ombre des lauriers, et lire tranquillement en écoutant les bruits du village : les clochettes au cou des zébus, les cris des enfants, le roulement des charrettes, les klaxons des taxi-brousse, les chants dans l'église voisine, les grands éclats de rire des femmes de chambre, les chansons dans la cuisine, le pépiement d'Oli, la serveuse, dans le restaurant.

     

    Elle rêve que Jaurès, le génial bricoleur, passera à côté d'elle en traînant les pieds, et en balançant négligemment entre deux doigts un madrier qu'elle aurait du mal à porter, qu'il lui dédiera un grand sourire, et qu'elle fondra en le regardant : il ressemble tellement à son fils resté en France. 

    Elle rêve qu'en levant les yeux de son livre elle verra une explosion de couleurs : le rose profond des lauriers, le rose indien des hibiscus, l’orange presque aveuglant des flamboyants, qui portent si bien leur nom, le rouge du sable sur le sol, les aloès fleurissant en grappes d'un orangé profond, au dessus de leurs grandes feuilles bordées d'épines, les grenades mûrissent, grosses boules d'un rouge brun au milieu des branches épineuses.

    Elle rêve que depuis la terrasse du restaurant, son regard, au-delà de la clôture en branches, accrochera les toits en vondro (prononcer voundrou, sorte de grands joncs dont on fait les habitations traditionnelles, dans son pays imaginaire),

    les grands kily (tamariniers) dont les branches bruissent sous l'alizé de la marée montante.

    Elle rêve que deux gamins font une course avec leurs charrettes tirées par des zébus, qu'ils passeront en soulevant des nuages de poussière, que Boxy se lancera à leur poursuite en aboyant et que ca ne la dérangera pas.

    Elle rêve qu'elle va à la bibliothèque du village (merci, Claire, pour la photo) , par la route bordée de filaos,les pieds dans la poussière et qu'elle regarde en passant les petits étals des femmes du village qui proposent à la vente une bassine de haricots, un plat de boko boko, ces succulents beignets, des assiettes pleines de plaques de nougatine fabriquée au miel de baobab et aux arachides fraichement grillées. Elle craque, elle en achète une, et en léchant ses doigts poisseux, elle pensera qu'il faudra en faire griller, des arachides, justement, en rentrant. Elle rêve qu'elle regarde les étalages des fripiers et qu'elle achètera un T-shirt 10 fois trop grand, mais au coton usé si doux et aux fleurs aux couleurs fanées si, si presque irréelles.

    Elle rêve qu'elle croisera deux fillettes qui sortent de l'école, dans leurs tabliers à petits carreaux bleus et blancs, qu'elles la regarderont en chantonnant "bonzour madame" et qu'elles s'enfuiront en riant quand elle leur répondra, leurs petites tresses tressautant sur leur tête au gré de leur course.

    Elle rêve qu'elle va prendre le chemin qui part en face de chez elle, avec ses chiens, et qu'au bout de 250 mètres, elle va jeter des coquilles de noix de coco dans la mer pour faire jouer sa chienne, et qu'Oscar, du haut de ses 6 mois, couinera en essayant d'éviter les vaguelettes qui viennent mourir devant ses pattes, sans oser se jeter à l'eau, cependant que Boxy, souverain, les toisera d'un air de profond mépris avant de reprendre le chemin de la maison, royal, la queue en trompette .

    Elle rêve qu'elle comprend les gens d'ici, dont on dit qu'ils sont incapables de voir plus loin que la fin de la journée en cours.

    Mais pourquoi essayer de voir au-delà du moment présent, au lieu de prendre le temps de l'apprécier pleinement, de goûter à la paix et à la douceur de vivre ?



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  • ......feuilles et branches n'en finissent pas de pleurer




















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  • Coup de gueule magnifique, scène culte, extraite de "la 25e  heure"
    Qui dit mieux ?
     

    Moi aussi j'temmerde.

    Je vous emmerde, tous autant que vous êtes.

    J'emmerde cette ville et tous ses habitants.

    J'emmerde les zonards qui font la manche aux feux rouges et qui se foutent de ma gueule dès que j'ai le dos tourné.

    J'emmerde ce nègre avec son chiffon qui prend un malin plaisir à saloper mon pare-brise. Trouve un boulot, connard !

    J'emmerde les Sikhs et les Pakistanais qui conduisent à fond la caisse des taxis en ruine et qui empestent le curry par tous les pores de leur peau. Tous des terroristes en puissance. Roulez moins vite, putain !

    J'emmerde les petits mecs de Chelsea, avec leurs pectoraux épilés à la cire et leurs biceps gonflés aux hormones, qui se taillent des pipes sur les allées de mes parcs ou sur mes quais et que je retrouve la nuit la queue à l'air dans ma télé.

    J'emmerde les épiciers coréens avec leurs pyramides de fruits au prix du caviar, leurs tulipes et leurs roses emballées dans du plastique. Dix ans qu'ils sont là et "Toujours pas bien comprendre".

    J'emmerde les Russes de Brighton Beach, ces mafieux qui passent leur temps aux terrasses des cafés, à siroter du thé dans des petits verres en suçant des morceaux de sucre, toujours à chercher des combines pour leurs petits trafics. Mais rentrez dans votre putain de pays !

    J'emmerde les Hasisidims avec leurs petites calottes noires, qui déambulent en permanence sur la 47° rue dans leurs costards de merde, les épaules couvertes de pellicules et qui vendent des diamants sud-africains du temps de l'appartheid.

    J'emmerde les brokers de Wall Street, autoproclamés maîtres de l'univers. Tout ces Michael Douglas alias Gordon Gecko à la mords moi le noeud, qui inventent chaque jour de nouveaux moyens d'exploiter les pauvres et mieux piller la planète. Tous ces enculés de chez Enron méritent d'aller en taule jusqu'à la fin de leurs jours et d'y crever. Et Bush et CHeney, ils étaient pas au courant, peut-être ? Ils nous prennent vraiment pour des cons ! Tyco, Incon, Delphia, Worldcom.

    J'emmerde les portoricains entassés à 20 dans leurs bagnoles, qui cumulent les allocs et qui nous gonflent chaque année avec leur carnaval à la con. Et alors surtout ne me branchez pas sur les dominicains parce que, en comparaison, les portoricains, c'est des dieux !

    J'emmerde les Italiens de Bensonhurst avec leurs cheveux plein de gomina, leurs survêtements de merde en synthétique et leurs médailles de St Antoine, qui peuvent même pas aligner trois mots sans brandir leurs battes de base-ball dédicacées, et qui rêvent tous de jouer un petit rôle dans Les Sopranos.

    J'emmerde les vieilles friquées du Upper East Side, avec leurs foulards Hermes et leurs artichokes de chez Balducci à 50 dollars pièce, qui passent leur temps à se faire tirer la peau à coups de liftings, stretchings et autres conneries de ce genre. C'est de l'argent foutu en l'air : tu bluffe personne, chérie.

    J'emmerde les blacks de Harlem qui passent jamais un ballon, qui veulent pas jouer défensif, qui font systématiquement 5 pas avant de tirer. Et quand ils loupent le panier, ils se retournent en hurlant que tout ça, c'est la faute des blancs. L'esclavage a été aboli il y a exactement 137 ans alors mettez vos putains de montres à l'heure, nom de dieu.

    J'emmerde ces pourris de flics qui enculent les suspects avec leurs matraques, ou qui leur plantent 41 balles dans le corps, bien protégés derrière le mur bleu du silence. Vous trahissez notre confiance.

    J'emmerde les prêtres qui tripotent les gosses innocents avant d'aller dire la messe.

    J'emmerde l'église qui les protège, elle qui prétend nous délivrer du mal.

    Et pendant qu'on y est, j'emmerde Jésus, qui s'en est si mal tiré : un jour sur la croix, un week-end en enfer, et la gloire éternelle avec les anges qui lui chantent de beaux cantiques. Et vas-y, toi, passer 7 ans à la prison d'Otisville, Jésus.

    J'emmerde Ousama Ben Laden, Al Quaida, ces hommes des cavernes et tous les connards intégristes, où qu'ils se trouvent. Au nom des milliers d'innocents massacrés, je prie pour que vous cramiez en enfer pour l'éternité dans une carlingue d'avion en flammes, vous et vos soixante-douze putes. Avec vos torchons sur la tête, vous êtes tout juste dignes de baiser mon royal cul d'irlandais.

    J'emmerde Jacob Elinski, geignard frustré.

    J'emmerde Francis Xavier Slaughtery, mon meilleur ami, qui me juge en matant le cul de ma femme.

    J'emmerde Naturel Riviera : je lui avais donné ma confiance et elle m'a poignardé dans le dos. Je vais passer 7 ans en cabane à cause de cette salope.

    J'emmerde mon père, veuf inconsolable qui passe sa vie derrière son bar, à siroter de l'eau gazeuse, à vendre du whisky aux pompiers en acclamant les New York Yankees.

    J'emmerde cette ville et tous ses habitants. Des pavillons d'Astoria aux terrasses de Park Avenue ; des logements sociaux du Bronx aux lofts de Soho ; des meublés d'Alphabet City aux immeubles en pierre de taille de Park So, aux duplex de Stenton Island. Qu'un tremblement de terre les rase, que des incendies les réduisent en cendres, et que le niveau des eaux monte jusqu'à engloutir toute cette ville et tous les rats qui se terrent.
    Non.

    Non, je t'emmerde toi, Montgomery Brogan. Tu avais toutes les cartes en main et tu t'es démerdé pour tout foutre en l'air !


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  • Croc est une sadique !!
    Elle m'a laissée m'époumoner derrière la fenêtre pour prendre des photos !!
    "mais ouvre moi, allez.........."



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